Toute petite déjà, je regardais le monde avec intensité et curiosité : je ne comprenais pas mon environnement.
J’ai grandi dans un climat familial dysfonctionnel. L’absence de mon père et la négligence de ma mère m’ont fait ressentir du rejet. Ce manque d’intérêt pour la petite fille que j’étais a accentué mon sentiment de solitude. Contrainte à grandir trop vite, j’accusais la vie d’être rude et compliquée. Les questions existentielles se bousculaient en moi. C’est cette quête de sens et toute cette souffrance qui m’ont conduite à explorer tous les aspects de mon être pour enfin trouver la paix.

J’ai donc dû explorer en moi-même toutes les zones d’ombres : mes rancunes, mes blessures, mes ressentiments…. Regarder cette petite fille blessée, cette enfant laissée pour compte. Plonger en moi-même pour mesurer ce qui avait été vécu et ce que je ne supportais pas de regarder.

Sur le chemin du retour vers mon être profond, il y a eu des rencontres importantes, des lectures qui ont eu un impact considérable sur la façon dont je me regardais et me comportais. L’un des aspects les plus violent pour moi a été de constater que je m’étais construite autour de mes traumas passés. Qui étais je sans mes traumas, sans tous ces conditionnements ? Il m’a fallu beaucoup de courage, une volonté ferme et un solide soutien pour me relever : le sentiment de dépersonnalisation était fort.

Cette exploration m’a amenée à découvrir l’outil pédagogique DECEMO® qui a été un réel point d’ancrage dans ma pratique et m’a permis d’affiner mon regard et mes connaissances sur mes mécanismes internes. Cette invitation à entrer à l’intérieur de soi, à s’écouter, à ressentir m’ont permis d’ observer que mon corps se sentait constamment en insécurité, en danger. J’avais enfin identifié l’impact du traumatisme sur le corps.

Petit à petit, je reprenais possession de mon monde intérieur. Le calme, la confiance, le discernement s’installaient.

Aujourd’hui, je me suis réconciliée avec mon histoire et je me sens libre de pouvoir être QUI JE SUIS. C’est donc tout naturellement que je me suis orientée vers l’accompagnement car j’ai beaucoup de joie à mettre la personne en relation avec son propre monde de façon à ce qu’elle puisse trouver ses propres ressources.